Login

Fiche pratique Partager un salarié sur plusieurs fermes, comment ça marche ?

Alléger la charge de travail et l'astreinte sans gréver son budget : pourquoi pas partager un salarié avec un autre agriculteur ? (©Terre-net Média)

Qui de mieux placé, pour parler du partage de salariés en agriculture, qu'un groupement d'employeurs ? Surtout lorsqu'il porte aussi la casquette de "service de remplacement" comme Sdaéc-Terralliance. Marie Couillaud, chargée de l'activité et développement dans le Finistère, nous en dit plus sur le fonctionnement, les avantages et exigences à respecter, côté employeurs et salariés.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

 

Sdaéc-Terralliance connaît bien le partage de salariés en agriculture puisque cet organisme est un groupement d'employeurs, et même deux réunis au sein de la même structure ! Le Sdaéc est spécialisé dans le service de remplacement depuis 40 ans et Terralliance dans le travail à temps partagé depuis presque 15. Les deux entités mettent à disposition 330 salarié(e)s auprès de 6 000 agriculteurs(.rices) adhérent(e)s, dans trois départements bretons : les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-Vilaine et le Finistère.

Chargée dans ce département de l'activité et du développement de Terralliance (130 salariés, dont 77 % d'hommes et 23 % de femmes), Marie Couillaud insiste :

« Le travail à temps partagé repose sur une relation tripartite entre :

Mais aussi tridimensionnelle :

Côté agriculteur : Un appui du groupement d'employeurs

Terralliance, entre autres, réalise :

Les bénéfices pour l'exploitant sont multiples :

Partager des compétences et des ressources humaines entre exploitants pour assurer la continuité du travail dans les fermes ( charge, ↓ astreinte).

« Les groupements d'employeurs tels que Terralliance apportent leur expérience en matière d'emploi et de ressources humaines. En outre, ils connaissent bien le terrain. Ainsi, ils permettent d'assurer la continuité du travail dans les exploitations des agriculteurs(.trices) adhérent(e)s », met en avant Marie Couillaud.

Témoignage : « C'est très avantageux. Le salarié connaît bien la ferme et on peut partir en vacances l'esprit tranquille. Il suffit de s'arranger avec l'autre agriculteur employeur et en général, cela se passe très bien. »

Antoinette (un salarié 2,5 jours/semaine avec une autre ferme).

Côté salarié : simplicité administrative et aptitudes requises

Travailler en temps partagé, c'est : être employé sur au moins deux exploitations agricoles, le total des missions représentant au maximum un plein temps.

Des aptitudes spécifiques sont nécessaires :

Mais administrativement parlant, rien de plus simple : un seul contrat de travail et bulletin de paye, une prise en charge des démarches, un suivi régulier, une médiation avec l'employeur en cas de souci...

Combien ça coûte ?

En général, seul le temps de travail effectif sur l'exploitation est facturé.

À titre d'exemple : 908 € HT/mois, toutes charges comprises (les congés aussi), pour un agriculteur embauchant un ouvrier spécialisé, 2 jours/semaine (soit 10 893 € HT/an).

+ une cotisation (130 €)

+ un droit d'entrée (500 € HT pour une embauche à 100 %, 375 € pour un temps partagé) 

Ainsi, le partage de salariés entre agriculteurs permet d'embaucher à temps partiel, dans un cadre juridique défini, quand :
- on n'a pas les moyens financiers
- et/ou pas suffisamment de travail
pour un poste plein.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement